La photographe catalane, Isabel Muñoz, est partie au Salvador pour rentrer directement en contact avec les membres des gangs les plus violents (et les plus jeunes, puisqu’ils ont, en majorité, entre 11 et 16 ans) dans les centres pénitenciers du pays. Les prisonniers racontent l’histoire de leur vie à travers leurs corps tatoués: têtes de morts, croix, tombes, qui représentent des codes secrets qu’on ne peut pas comprendre, mais qui nous interpellent. La photographe réalise son travail avec une grande humilité, mais aussi avec curiosité et respect, et surtout une grande piété pour les personnages dont elle tire les portraits.
La conception de la mort, quelque chose de très présent pour tous les membres des bandes, se reflète dans une imagerie terrible, où le démon et la mort cohabitent avec des scènes de sexe, mais également avec des références plus personnelles, comme les véritables portraits de famille ou les noms des êtres aimés qui s’entrecroisent avec tous les symboles d’identité de sa mara, son gang.
Jusqu’au 27 mai, à la Casa América de Madrid.