
Depuis le 9 septembre, la Fondation Henri Cartier-Bresson présente une exposition exceptionnelle du photographe américain William Eggleston. À travers une centaine d’épreuves en noir et blanc et en couleur, empruntées à différentes collections et au fonds de l’artiste, l’exposition propose de montrer l’évolution, les ruptures et surtout la radicalité qui peu à peu apparaît dans l’œuvre du photographe américain, alors qu’il aborde la photographie en couleur à la fin des années soixante.
À la fin des années 1950, Eggleston a commencé à photographier autour de chez lui, dans le Sud des États-Unis, utilisant des pellicules 35 mm noir et blanc. Fasciné par le travail de Cartier-Bresson, il déclare à l’époque Je ne pouvais pas imaginer faire mieux que de parfaits faux Cartier-Bresson. II a finalement développé un style photographique personnel, qui viendra quelques années plus tard façonner son travail en couleur. C’est une vision inédite de l’Amérique quotidienne, banale, avec ses typologies : les supermarchés, les bars, les stations-services, les voitures et des personnages fantomatiques perdus dans l’espace. Jusqu’au 21 décembre.














