Category Archives: Art

JULIE BLACKMON – MIDWEST MATERIALS

Julie Blackmon est une photographe qui vit et travaille dans le Missouri. Ses photographies s’inspirent de sa famille nombreuse, de son rôle actuel de mère et de photographe et de l’intemporalité de la dynamique familiale. En tant qu’aînée de neuf enfants et mère de trois enfants, Blackmon utilise les membres de sa propre famille et son foyer afin d’ “aller au-delà du documentaire pour explorer les éléments fantastiques de notre vie quotidienne”. La photographe vise à re-contextualiser les motifs classiques de l’histoire de l’art en les fusionnant avec son expérience personnelle. Influencée par les maîtres de la Renaissance néerlandaise, plus particulièrement par l’œuvre de Jan Steen, Blackmon insuffle à son travail un sens typiquement néerlandais de la lumière, de la palette et de l’utilisation de l’iconographie. Également influencée par le peintre moderniste Balthus, Julie Blackmon crée des scènes mouvementées dans lesquelles le temps s’arrête, laissant le spectateur anticiper ce qui pourrait se passer dans l’instant suivant. Pour sa troisième monographie publiée par les éditions Radius Books, Midwest Materials, l’artiste a créé un nouveau corpus d’œuvres qui brille par l’esprit, l’humour noir et l’ironie qui ont fait sa renommée. Trouvant des idées et de l’inspiration dans l’apparente monotonie de sa “ville natale américaine ordinaire”, Blackmon construit un monde fictif captivant, à la fois ludique et menaçant. “Je me considère comme une artiste visuelle travaillant dans le domaine de la photographie, et ma mission est de représenter les rêves enfiévrés de la vie américaine”. Le livre de 108 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne de éditions Radius Books. Une édition limitée contenant un tirage signé par la photographe est également disponible ici.

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ALEX WEBB AND REBECCA NORRIS WEBB – WAVES

Alex Webb a étudié la photographie au Carpenter Center for the Visual Arts. C’est en 1974 qu’il deviendra photojournaliste avant de rejoindre la célèbre agence Magnum deux années plus tard. Depuis, il a travaillé pour de nombreux magazines tels que New York Times Magazine, Life ou encore National Geographic. Avec son épouse la photographe et poétesse Rebeca Norris Webb, ils forment l’un des duos artistiques les plus prolifiques de notre époque. Inspiré par le roman The Waves de Virginia Woolf, ce nouveau projet collaboratif publié par les éditions américaines Radius Books rassemble le travail des deux inséparables partenaires créatifs. Cette collection intime sert de journal de bord pandémique en mots et en images, créé alors que le couple était en grande partie isolé à Cape Cod de mars 2020 à mai 2021. Rebecca offre une poésie originale, écrite à la main, qui ponctue ses photographies lyriques et les paysages marins panoramiques d’Alex. Leurs images servent de méditations poignantes sur ce que signifie être à la fois intimement lié au monde qui nous entoure et profondément isolé de tout ce qui nous est cher. Alex Webb explique: “Loin des environnements urbains animés que j’ai souvent photographiés, j’ai suivi les mouvements subtils du temps et des marées, du vent et de l’eau. Pendant ce temps, Rebecca a photographié les vagues de lumière qui traversaient les nombreuses fenêtres de notre maison, et a écrit des textes dépouillés pour essayer de naviguer émotionnellement dans cette période troublante, où tant de personnes que nous connaissons ont été prises dans ce tourbillon.” Avec ses 108 pages, Waves est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Radius Books. Une édition limitée contenant deux tirages signés par les deux artistes est également disponible ici.

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LUO YANG – CATALOGUE

La jeune étoile montante de la photographie chinoise Luo Yang fait état d’une œuvre moderne aux accents délicieusement subversifs. Ses modèles sont souvent des femmes nues ou peu vêtues. Elles captivent par leur regard désenchanté, fixé sur l’objectif. Sa série de photo Girls, entamée en 2008, lui a conféré une renommée internationale. Les jeunes femmes sont photographiées dans un apparent dépouillement, une simplicité déroutante. Elles ont grandi dans la Chine en plein boom des années 1980 et incarnent cette génération tiraillée entre tradition et modernité. Ces jeunes femmes se présentent avec assurance et singularité, mais semblent en même temps vulnérables et fragiles. Les éditions berlinoises Migrant Bird Space publient aujourd’hui un nouveau catalogue de la photographe, qui réunit une sélection de ses principales œuvres depuis le début de sa carrière, en les entremêlant comme autant d’histoires personnelles. “La Chine a une longue histoire et certaines traditions sont difficiles à changer”, reconnaît celle qui vit et travaille entre Pékin et Shanghai. “Les parents veulent toujours que leurs filles se marient tôt et la société continue à exercer une pression sur elles, mais j’ai le sentiment que les filles que je photographie se sentent libres”. La photographe confie: « ces filles sont comme des fleurs, leur monde est riche et coloré, elles vivent des choses formidables, c’est ça que je veux exprimer dans mon travail, ce que je ressens et comment je vois le monde dans lequel nous vivons avec toutes ses contradictions. Ce sont des filles très indépendantes, souvent issues de la scène artistique. Je ne sais pas si elles sont réellement émancipées, mais ce qui est sûr, c’est qu’elles sont courageuses, un peu “badass”, plus libres ». La jeune photographe pose, à travers l’ambivalence présente dans ses œuvres, l’épineuse question de l’identité et du rapport au réel. Ces visages, sobres, sereins, sensuels, imprimés sur papier glacé, sont le reflet du bouleversement des valeurs établies que connaît l’Empire du Milieu. Ce très beau catalogue de 208 pages, édité à seulement 300 exemplaires, est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Migrant Bird Space.

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BRUCE GILDEN – BLACK COUNTRY

Peu de photographes possèdent un style aussi frappant et reconnaissable que Bruce Gilden, membre de la célèbre agence Magnum Photos depuis 1998 et qui est largement considéré comme l’un des photographes de rue les plus importants et les plus influents de l’illustre histoire du genre. En 2013, Gilden a été chargé de réaliser des portraits de rue dans les West Midlands, en Grande-Bretagne, et les éditions Setanta Books publient un livre à cette occasion, intitulé Black Country. Pendant son séjour de trois semaines, le photographe a documenté des personnes, des usines et des maisons oubliées dans les Midlands britanniques, afin de dévoiler et d’étudier le paysage changeant de la Grande-Bretagne post-industrielle. Gilden s’est concentré sur les communautés laissées pour compte et marginalisées ; son objectif était de faire la lumière non seulement sur les personnes souvent ignorées dans la société quotidienne, mais aussi sur les métiers et les valeurs qui disparaissent lentement de l’histoire du Royaume-Uni. La conception de sa nouvelle monographie s’inspire directement des thèmes que Gilden a étudiés pendant la réalisation de l’œuvre. Relié à l’aide de vis en acier inoxydable pour ressembler à un manuel d’usine, le livre est présenté dans une belle couverture imprimée avec de l’argent sur du papier noir, comme ces portes usées que l’on trouve dans les entrepôts et les usines. À l’intérieur, au lieu de machines, une série d’images saturées à grande échelle attire votre attention, vous obligeant à prêter toute votre attention aux sujets. Le livre de 180 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Setanta Books, Une édition spéciale de l’ouvrage, proposé avec deux tirages différents signés par le photographe, est également disponible sur ce lien.

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JOHN MYERS – LIFE AS IT IS

John Myers étudie les Beaux-arts à Duram dans les année 1960, sous la direction de Richard Hamilton, icone du pop art anglais, avec un intérêt particulier pour la sculpture. C’est à partir de 1972 qu’il saisit, avec une lourde et imposante chambre photographique, les habitants et lieux de Stourbridge et sa banlieue, ville typiquement moyenne de l’Angleterre où il passera toute sa vie. Les photographies de John Myers ont une touche distinctivement britannique, à l’humour pince-sans-rire, débarrassées de tout sens caché. Son œuvre, considérée dans son ensemble, révèle quelque chose de l’âme britannique des années 1970-1980, une façon de voir le monde à travers la photographie qui a maintenant pris sa place, à juste titre, dans la tradition photographique britannique et plus généralement dans la culture visuelle. Les éditions britanniques RRB Photobooks publient aujourd’hui le nouvel ouvrage du photographe, Life As It Is. Cette publication rassemble des images inédites issues des archives de Myers et constitue un complément de sa récente trilogie The Works, publiée il y a peu. Cette approche narrative de la collection de Myers est la première du genre. L’ouvrage tisse des liens entre les coutumes distinctes d’une Angleterre moyenne paisible et des vues étranges qui “ne se conforment pas à la façon dont le monde devrait se présenter”. Les images qui parsèment le livre nous invitent à pénétrer dans des environnements nostalgiques. En franchissant chaque pas de porte, nous sommes accueillis par des personnes souvent caractérisées par leur profession – bouchers, vendeuses, serveuses. Myers a toujours affirmé qu’il n’avait pas de grand projet photographique et qu’il se contentait de photographier ce qui attirait son regard. À cet égard, ce livre revêt une dimension autobiographique. “Des maisons, des bus, des camionnettes de déménagement, des coiffeurs, des gens qui se font photographier, des toits en cours de remplacement, du linge qui sèche, des bananes qui poussent, des pneus, des maisons et des glaces à vendre. Tout est là.” L’habitat présenté est celui de Myers dans son environnement le plus immédiat, Stourbridge dans les Midlands, au Royaume-Uni. Il y a une familiarité dans ces images qui peut être ressentie par toutes les générations. Lorsque nous regardons de près les images, des anecdotes semblent émerger. Le livre est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions RRB Photobooks. Une édition spéciale limitée à 100 exemplaire avec un tirage signé est également disponible ici.

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CHRIS JOHANSON – CONSIDERING UNKNOW KNOW WITH WHAT IS, AND

Au cours des cinq dernières années, Chris Johanson s’est considérablement éloigné de ses précédents travaux. Réfléchissant à la vie et à l’empreinte matérielle que les êtres humains laissent derrière eux, l’artiste californien a abandonné les substrats en bois pour des toiles et des vêtements mis au rebut et tendus sur des barres de fer trouvées, créant ainsi des peintures lentes et méticuleuses qui rappellent les fresques anciennes ou les mandalas. À l’occasion de son exposition personnelle fin d’année dernière, Considering Unknow Know With What Is, And, à la galerie new-yorkaise Mitchell-Innes & Nash, un très beau catalogue du même nom a été publié. Avec une méthode délibérément mesurée et réfléchie, Johanson considère son travail sur ces tableaux comme un processus méditatif. Il contemple les thèmes de l’impermanence, de la fluidité et de la nature éphémère de l’existence. Les sujets vont des abstractions tourbillonnantes aux têtes émotives flottantes en passant par les armées de fourmis.?L’artiste cherche à mettre l’accent sur les effets curatifs potentiels de la création artistique alors que nous sommes tous confrontés à la surstimulation, à l’anxiété et à la perte qui vont de pair avec la récente situation sanitaire. Johanson peint d’une manière qui est à la fois lente et réfléchie, et qui, de ce fait, crée un espace mental calme et méditatif. “Je travaille de cette manière afin de “ralentir mes pensées, de réduire le bruit de ma vie”, explique t-il. L’ouvrage, entièrement consacré aux récentes explorations de Johanson sur toile recyclée, est conçu par Perron-Roettinger et comprend de nouveaux essais de l’artiste et de Jenny Gheith, conservatrice associée de la peinture et de la sculpture au San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA). Le livre de 128 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne de la galerie Mitchell-Innes & Nash.

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COLLIER SCHORR – AUGUST

Formée à la School of Visual Arts de New York, Collier Schorr intervient dans les années 1990 à un tournant de l’art, quand la photographie devient le médium dominant et se développe en marge des circuits habituels, tels les magazines, la mode, portée par une nouvelle génération de critiques et d’artistes hantés par la jeunesse. Elle collabore à de nombreux supports presse (Purple ; Frieze ; Dazed and Confused) et contribue à renouveler l’iconographie usée de l’adolescence, en produisant des séries de portraits qui se situent à la lisière entre le réalisme documentaire et la fiction, entre l’intime et la représentation sociale et historique. Les éditions britanniques Mack publient aujourd’hui son nouvel ouvrage: August. Au début des années 1990, Collier Schorr a commencé à travailler de façon ponctuelle en Allemagne du Sud, dressant le portrait documentaire et fictif d’une petite ville habitée par des apparitions historiques. Combinant les rôles complémentaires de photographe de guerre, de portraitiste itinérant, d’anthropologue et d’historienne de la famille, Schorr raconte les histoires entremêlées d’un lieu et d’une époque déterminés par la mémoire, le nationalisme, la guerre, l’émigration et la famille. August utilise des polaroïds de cette période réalisés par Schorr à Schwabish Gmund pour explorer l’espace liminal d’images qui n’ont jamais été destinées à perdurer au-delà du moment immédiat. Avec un recul d’une vingtaine d’années, le livre historicise l’œuvre mais examine aussi les procédés de création, révélant les erreurs commises en tentant de fondre les Allemands contemporains dans leur passé, exposant implicitement la distance entre l’artiste et le sujet, et entre le sujet et les costumes. Consciente des démons et des pièges de l’autorité historique, Schorr sonde l’espace entre l’identification et la critique – un garçon allemand avec un boa en plumes, posé d’après Le porteur de nuit de Liliana Cavani, souligne son intérêt pour l’histoire performative du fétichisme et de l’uniforme, et la façon dont l’histoire oscille entre le documentaire et la fiction, la distance et le désir. August est le troisième volume d’une série de livres intitulée Forests and Fields (Wald und Wiesen), après Neighbors/Nachbarn (2006) et Blumen (2010). Le livre de 104 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Mack.

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LARRY TOWELL – THE MENNONITES

Sorti à l’origine en 2000 et désormais introuvable, l’ouvrage The Mennonites du photographe canadien Larry Towell est aujourd’hui publié à nouveau par les éditions britanniques GOST Books. Membre de la célèbre agence Magnum, Towell a passé près de 10 ans entre 1990 et 1999 à photographier la communauté mennonite de l’Ontario et du Mexique. Originaires de l’Allemagne du 16ème siècle et persécutés pour leur foi, les Mennonites ont migré autour du globe. Aujourd’hui, le plus grand nombre du mouvement de la Vieille Colonie, sur laquelle se base cette œuvre, vit au Mexique et migre, pour sa survie économique, vers les champs de légumes du Canada. Après s’être lié d’amitié avec une famille mennonite rencontrée près de chez lui en Ontario, il a pu partager de manière unique leur vie quotidienne, avant de rencontrer la communauté elle-même et de visiter les colonies du Mexique. La culture mennonite d’ordinaire n’autorise pas la photographie ; ce livre représente ainsi un document unique, un reportage saisissant sur le mode de vie de cette communauté, un mode de vie menacé plus qu’on ne saurait l’imaginer. En plus des photographies, le texte de Towell nous fait partager son expérience singulière à l’aide de détails poignants et d’anecdotes savoureuses. Avec un oeil d’artiste, il dépeint la vie de ces gens : la dureté et la pauvreté de la vie rurale, la discipline et les contradictions de leur religion, leur appétit de terre, leur soif de travail, leur aspiration à vivre comme ils l’entendent. Les photographies sont d’une telle qualité qu’elle justifieraient à elles-seules un simple livre d’images. Le texte, sur lequel plane l’ombre de Steinbeck, apporte au livre la touche supplémentaire et nécessaire à la restitution complète et presque magique d’un mode de vie. Cette deuxième édition révisée et mise à jour revisite le projet et comprend 40 photographies inédites. L’ouvrage de 288 pages, publié dans un superbe coffret noir, est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions GOST Books. Deux éditions spéciales avec tirages signés et numérotés sont également disponibles.

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ALEC SOTH – GATHERED LEAVES ANNOTATED

À l’occasion de son exposition itinérante en 2015, le photographe américain Alec Soth sortait Gathered Leaves, un coffret contenant quatre de ses principaux ouvrages au format mini. Les éditions britanniques Mack reprennent ce concept en publiant aujourd’hui Gathered Leaves Annotated, qui rassemble cinq des principaux livres de Soth dans leur intégralité en un seul volume compact et densément détaillé. Sur plus de 700 pages de papier journal, Soth actualise et réimagine la version originale de Gathered Leaves en reproduisant chaque page de ces cinq livres avec des annotations détaillées sous forme de notes, d’extraits de texte et de photographies supplémentaires. Cette nouvelle feuille de route à travers l’œuvre de Soth comprend également une nouvelle préface rédigée par l’artiste. L’ascension fulgurante de Soth vers une renommée internationale a commencé avec son premier livre, Sleeping by the Mississippi (2004), un road trip mélancolique le long de la “troisième côte” des États-Unis, qui a depuis fait l’objet de nombreux tirages et est largement reconnu comme un classique. Le succès des volumes suivants, Niagara (2006), Broken Manual (2010) et Songbook (2015), a permis à Soth d’approfondir son approche lyrique mais indéfectible et de renforcer sa position de maître de la forme du livre. Son ouvrage le plus récent, A Pound of Pictures (2022), apporte quant à lui une nouvelle perspective poétique aux particularités de la vie américaine et à la pratique de la création d’images, abordée une fois de plus sous le format désormais caractéristique du photographe du road trip. Le livre de 720 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Mack.

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INUUTEQ STORCH – KEEPERS OF THE OCEAN

Inuuteq Storch est un jeune photographe originaire du Groenland, où le paysage et le climat sont des éléments déterminants et où la nature règne sur les rythmes de la vie. Les éditions danoises DISKO BAY publient aujourd’hui Keepers of the Ocean, son tout nouvel ouvrage. Le livre est une exploration personnelle de l’intimité avec et au sein de la nature écrasante de l’ouest du Groenland. Le livre dépeint l’étroite communauté de Sisimiut, la ville natale de Storch, photographiée au cours des trois dernières années. Des images quotidiennes d’amis, de famille, de repas et d’intérieurs forment une partie du contenu, combinées aux interventions et expérimentations de Storch. Des images non mises en scène mais captivantes, intimes et sensibles. Son style narratif intuitif attire le lecteur dans l’image, nous donnant l’impression d’être nous-mêmes présents. Il est rare de voir des portraits de ce genre du Groenland, à la fois exceptionnels, étoffés et indispensables. Le photographe explique: “Le sujet le plus important que l’on puisse retenir de mes projets est l’identité. Le sujet est très vaste et personnel à la fois. On peut ainsi considérer mes œuvres comme des reflets de la société avec des sentiments très personnels.” Keepers of the Ocean est le deuxième volet d’une série de trois livres d’Inuuteq et est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions DISKO BAY. Le premier volume, Flesh, est presque épuisé et peut être trouvé ici. Enfin, une version limitée de l’ouvrage signé et proposé avec un tirage signé et numéroté est également disponible sur ce lien.

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RAYMOND PETTIBON – POINT BREAK

Les éditions David Zwirner Books publient Point Break, le nouvel ouvrage de Raymond Pettibon consacré à sa série culte des surfeurs. Pettibon est connu pour son esthétique énigmatique caractéristique et ses critiques satiriques acerbes de la culture américaine. Bien qu’imprégnée de cynisme, son œuvre est en empathie avec la folie vertigineuse de notre propre humanité qui s’engage à la fois dans la soi-disante haute et basse culture. Parmi les nombreux motifs présents dans l’œuvre de l’artiste américain, le plus poétique est sans doute celui du surfeur. En 1985, Pettibon a commencé sa série de surfeurs et de vagues – sur laquelle il continue de travailler à ce jour – très populaire pour représenter un surfeur solitaire sculptant silencieusement “une ligne de beauté” le long d’une vague incroyablement grande. Ce livre met en lumière une sélection de plus d’une centaine de surfeurs de la série, depuis les petites œuvres monochromes sur papier jusqu’aux grandes peintures colorées appliquées directement sur le mur. Pour le protagoniste de Pettibon dans ces œuvres, le surf existe en dehors de tout. Il atteint momentanément la sublimité sur la vague, distante mais synchrone avec la réalité turbulente. Nous sommes forcés de nous confronter à notre propre échelle : petits et faibles face à la puissance de la nature, à ce qui échappe à notre contrôle. Les écrits lyriques de Pettibon sur ces surfaces peintes – qu’il s’agisse de ses propres lignes ou de lignes tirées de la littérature – font référence à ses propres philosophies et aux confusions de la réalité : il critique et souligne les hypocrisies et les vanités du monde dans lequel il évolue. Pour l’aider à s’orienter, l’universitaire Brian Lukacher explore les antécédents historiques de l’art dans l’œuvre de Pettibon, en particulier les paysages marins de J. M. W. Turner, et Jamie Brisick, écrivain et ancien surfeur professionnel, examine la culture du surf et de la musique de la Californie du Sud pendant la jeunesse de Pettibon. Les surfeuses professionnelles de grosses vagues Emi Erickson et Stephanie Gilmore décrivent également l’expérience sensorielle de la conquête des énormes vagues représentées dans les œuvres de Pettibon. Le livre de 204 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions David Zwirner Books, ainsi que sur Amazon.com.

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TRENT PARKE – CUE THE SUN

Trent Parke est un photographe Australien qui photographie des scènes de rue en jouant avec la lumière, les ombres et les gens pour créer des images au contraste saisissant. Les éditions britanniques Stanley / Barker publient aujourd’hui son nouvel ouvrage intitulé Cue the Sun. Une semaine avant que le COVID-19 ne s’installe en 2020, l’artiste s’est retrouvé dans un voyage éclair à travers le nord de l’Inde. Il accompagnait à l’époque l’ancien capitaine de cricket australien, Steve Waugh, pour la réalisation de l’ouvrage The Spirit of Cricket – India. Les photographies frénétiques du nouveau livre de Parke ont ainsi été réalisées entre Agra, Amritsar, Delhi, Dharamshala, Meerut et Mathura, alors que le monde extérieur défilait à travers les fenêtres de son autobus, presque comme dans un rêve. Les personnes dont l’image est restituée au millième de seconde, travaillent toute la nuit, avançant vers une modernité dictée par les smartphones. Le photographe explique: “J’ai toujours eu l’impression que j’aurais pu être dans n’importe quel autre pays à un moment donné. À travers les fenêtres, j’ai senti le passé et le futur s’entrechoquer. La contradiction, la beauté, le chaos et l’espoir. L’humanité en mouvement.” Cet ouvrage très attendu est construit comme un grand accordéon unique, imprimé recto-verso, qui emmène le lecteur dans un voyage fantastique à travers la nuit indienne cinétique jusqu’à une aube époustouflante. Le livre de 116 pages, désormais en rupture de stock sur la boutique en ligne des éditions Stanley / Barker peut encore être trouvé dans certaines librairies spécialisées.

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