THE GAZE OF THINGS – JAPANESE PHOTOGRAPHY IN THE CONTEXT OF PROVOKE – VALENCIA

gaze of things

Le Bombas Gens, centre d’Art de Valence accueille du 22 février 2019 au 2 février 2020 la grande rétrospective La Mirada de las Cosas (The Gaze of Things) – Japanese Photography in the Context of Provoke. On y découvre une sélection d’œuvres de la collection Per Amor a lÁrt, la plus importante collection privée de photographies japonaises de cette période hors du Japon. L’exposition présente plusieurs centaines d’images qui retracent l’histoire de la photographie japonaise à partir de 1950, en accordant une attention particulière aux artistes qui faisaient partie du groupe Vivo (1957 – 1961) et du collectif responsable de la publication mythique Provoke. Entre 1957 et 1972, une transformation radicale du langage photographique a lieu au Japon, avec un groupe de photographes qui commence à développer leur œuvre dans l’après-guerre. Un renouveau qui se déroule parallèlement aux grands changements économiques, culturels et psychosociaux de cette période. On peut ainsi y découvrir le travail d’éminents artistes tels que Shomei Tomatsu, Akira Sato, Yutaka Takanashi et Daido Moriyama, ainsi que Nabuyoshi Araki, Koji Enkoura, Tamiko Nishimura et Hiroshi Hamaya.

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CHRISTOPHER ANDERSON – COP

Christopher Anderson, membre de la prestigieuse agence Magnum Photos, fait partie des photographes contemporains les plus influents. Son œuvre visuelle défie toute catégorisation puisqu’elle se situe entre les mondes du documentaire, de l’art, de la photographie commerciale et de la photographie de mode. Publié par les éditions britanniques Stanley / Barker, COP est le dernier ouvrage en date du photographe canadien, qui fait suite à Approximate Joy (voir ici), superbe série de portraits de la Chine contemporaine. Anderson commence à photographier les policiers de New-York en 2001, peu de temps après l’attaque du 11 septembre. Le paysage urbain commence déjà à changer à l’époque, avec des officiers plus lourdement armés, l’installation de barricades anti-émeute et une augmentation généralisée de la sécurité dans les rues de la ville. Même si celle-ci est en partie installée pour rassurer les New-yorkais, un premier sentiment d’instabilité s’installe. Anderson reprend la série après le mouvement Occupy Wall Street, la mort d’Eric Garner et l’élection de Trump, sous la forme d’une protestation plus large et inconsciente de l’autorité en place. Dans ce nouvel ouvrage, le photographe présente les images certes comme une critique du pouvoir en place mais aussi avec un nouveau regard, accompagné d’une quasi sentimentalité nostalgique pour un New-York qui n’existe plus. Il explique: «J’ai vu le portrait d’une classe ouvrière immigrée en Amérique. L’uniforme ne servait que de lien pour accrocher un échantillon de section transversale. Les photographies ressemblaient davantage à une lettre d’amour à New York ». Le livre de 88 pages, au design particulièrement original et soigné (signé The Entente), est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Stanley / Barker.

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ÉCOLE DE PENSÉE – S/S 2020 COLLECTION LOOKBOOK

école de pensée

Le label canadien École de Pensée vient de dévoiler le lookbook de sa prochaine collection Spring/Summer 2020. Cette dernière s’intitule « Libres ou presque dans nos uniformes », et explore la relation entre les travailleurs et leurs uniformes. Elle revisite certaines pièces phares d’uniformes de différents milieux et met de l’avant la personnalisation de l’uniforme par le stylisme. On y retrouve ainsi des morceaux inspirés du sarrau, du bleu de travail ou encore de la veste d’officier. Une série de tricots partiellement altérés par corrosion suggère quant à elle l’état vétuste de vêtements de protection ayant été soumis à de rudes conditions.

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KATRIEN DE BLAUWER – WHY I HATE CARS

katrien de blauwer

À l’occasion de sa récente exposition personnelle Love Me Tender à la galerie parisienne Les Filles du Calvaire au printemps dernier (voir ici), les éditions suédoises Libraryman publient le nouvel ouvrage de l’artiste belge Katrien De Blauwer (née en 1969), intitulé Why I Hate Cars. Après son précédent livre When I Was a Boy, De Blauwer continue d’explorer son médium, «la photographie sans appareil photo», dans cette monographie. Après des études en peinture et en mode, elle commence à s’engager dans une pratique artistique décalée en rassemblant des images d’anciens magazines et journaux – en guise d’auto-investigation thérapeutique, dont elle est devenue le fondement. En créant ses propres collages, l’artiste révèle un royaume intérieur en initiant des narrations anonymes et cinématiques. Dans ce travail particulier, elle a commencé à expérimenter avec de la peinture et des crayons de couleur, apportant une couche de couleurs supplémentaire aux histoires qu’elle raconte. Le coup de pinceau est alors aussi sec et précis que le coup de ciseaux. Derrière ce « cut » intransigeant, pareil à la technique du montage, il y a la volonté de reconstruire l’image, d’en faire naitre un récit, et de redonner à cette matière première toute son « glamour » passé. Ses collages se nourrissent de ces photographies oubliées qu’elle recycle taille et relie entre elles. Ils naissent ainsi d’une connexion inattendue entre plusieurs figures, entre les motifs et les couleurs. Le livre de 72 pages, édité à 1000 exemplaires, contient un extrait écrit par Katrien De Blauwer, tiré d’un de ses cahiers. Il est disponible dès maintenant sur la boutique en ligne des éditions Libraryman.

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